Un article dans le New York Times a attiré mon attention. Les auteurs - les deux frères Ori Brafman et Rom Brafman, auteurs du best seller Sway - analysent dans "Surest way not to win" le changement d’ambiance dans la compétition US pour l’élection présidentielle. Manifestement, les «mouches ont changé d’âne» comme on dit. Barack Obahma qui a été longtemps agressif dans sa campagne, dynamique et entreprenant, n’hésitant pas à prendre des risques, s’est constitué une avance confortable …dans les sondages. Et ensuite il a changé de rythme.
Maintenant, il joue pour ne pas perdre plutôt que pour gagner. Le choix de son co-listier, le lisse Joseph Biden*, est caractéristique à cet égard.
Pendant ce temps, on constate le comportement symétrique de son adversaire John McCain ; lui, commence à prendre des risques en prenant Sarah Palin comme co-listière et, tout à coup, on sent comme un flottement dans l’air. C’est McCain qui a désormais le vent en poupe et non plus Obama.
Cette évolution du comportement est classique. On le voit souvent dans les équipes sportives (cf. la France dans la dernière Coupe du Monde, en finale contre l’Italie), dans les compétitions d’agences de pub, dans la conquête des clients ou des amours.
Atteindre la première place c’est bien. Mais pour y rester, il faut faire comme s’il y avait toujours quelqu’un devant, qu’il faut rattraper. Comme quoi, les challengers ont toujours une chance.
C'est épuisant mais efficace.
Jouer pour ne pas perdre, c’est aussi la peur de gagner. Un sujet dont les psy doivent se régaler… On en reparlera.
* comme dit Mickaël, Biden a un nom un peu bizarre pour un politicien. En effet, lors de ses campagnes électorales, il doit répéter à longueur de journée : Vote for Biden (...)
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