La scène se passe dans le TGV qui remonte à Paris. Quelques secondes avant le départ, une escouade de 5 ou 6 policiers entrent précipitamment dans la rame. Ils sont harnachés, que dis-je caparaçonnés, et ont l'air décidé qu'ont les policiers qui s'apprêtent à arrêter un malfrat redoutable. Ils vont jusqu’à l'extrémité de la rame où j'ai pris place… J’attends avec une curiosité mêlée d'effroi la bousculade ou les cris mais rien ne se passe.
Pas de malfrat, pas de danger, les policiers discutent gentiment ; ils n’ont pas de bagages en dehors de ceux qu’ils portent sur eux : un revolver, une matraque, une bombe à gaz, des menottes…
Près de la fin du voyage, ils se dirigent vers la porte. Je les suis. Je suis même tout près de l’un d’entre eux et j’examine son uniforme noir qui porte une grande inscription dans le dos : Police des trains (ou qq chose comme ça). Je regarde attentivement les velcros qui ferment des poches multiples, le revolver qui est à portée de ma main, les chaussures renforcées, … Ils sont tête nue mais ils ont l’air redoutable, encore plus de près que de loin.
Près de moi, un « civil » écoute sa musique avec les écouteurs aux oreilles. Tout à coup, un des policier lui tape sur l’épaule. Je me dis : ça y est, c’est lui, c'est le gangster ? Le présumé gangster enlève l’écouteur de son oreille gauche tout en gardant celui de l’oreille droite, pour entendre le policier lui dire :
- baissez le son de votre musique SVP.(elle était à mon avis d’un niveau plutôt modeste)
- ? ? ? ah bon ? (avec un air abasourdi)
Quelques secondes après, le train arrive à quai et la scène s’arrête-là. Même pas le temps de faire un PV ou une garde à vue, tout le monde descend...
Ouf, nous avons échappé à une arrestation potentielle. Je ne peux m’empêcher de penser à la Fable de La Fontaine L’ours et son ami, ou au marteau qu’on prend pour écraser une mouche.
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