Après le Père de la Petite, après La Femme de l'Allemand (Grand Prix des lectrices de Elle 2008), Marie Sizun nous offre un troisième livre : Jeux Croisés, à paraître lui aussi aux Editions Arléa, le 4 septembre (réservez-le chez votre libraire !)
Marie, avec son style si particulier qui laisse la place à la respiration et à la rêverie du lecteur, a le don de décrire des scènes douloureuses que l'on a personnellement vécues et soigneusement enfouies dans sa mémoire. Par exemple, la scène de rupture avec son moment de bascule où tout est encore possible et réversible mais où l'on ne fait pas le petit geste qui changerait tout ; la scène où l'on se trouve dans la mauvaise situation, au mauvais endroit et où la catastrophe nous attend ; le retour à la maison de campagne qu'on ouvre après plusieurs mois et dont on retrouve l'odeur un peu fade, un peu passée, avec tous les souvenirs qui l'accompagnent.
Là, une femme vient de se faire plaquer elle est en pleine déprime et se trouve dans un supermarché banal, à ne même pas savoir quoi acheter ; là aussi, une autre jeune femme avec son bébé qui fait ses courses et rencontre un de ses ex. La proximité géographique de ces deux être déboussolés va enclencher un thriller qui va tourner mal... jusqu'à la dernière page où tout se dénoue - heureusement. Ces deux destins complémentaires et indépendants vont s'imbriquer et chacune de ces deux femmes va - sans le savoir- aider l'autre à "se retrouver". Un petit doute subsiste sur le futur de ces personnages mais cette petite frustration qui nous laisse sur notre fin laisse vagabonder l'imagination et nous donne envie de lire, vite, d'autres livres de Marie Sizun.
PS. Ce livre ne soit pas encore en librairie (Marie me l'a envoyé en avant-première). Vous pouvez le réserver aussi sur amazon
Voilà le "prière d'insérer" : Parfois, deux trajectoires se croisent par hasard, deux destinées, deux
vies, qui, très éloignées l’une de l’autre, s’entremêlent et deviennent
le clair et l’obscur d’une même histoire.
L’une s’appelle Marthe, l’autre Alice. Tout les sépare.
Marthe est une femme d’âge mûr, bien installée dans sa vie :
enseignante, elle vit à Paris, a une maison de vacances et ses
souvenirs d’enfance en Bretagne. Elle mène une vie de couple sans
enfant. Mais son mari la quitte pour une autre, et tout bascule…
Alice, elle, n’a pas vingt ans. En rupture avec sa famille, elle tente
d’élever son bébé, Ludovic, trop tôt venu dans l’existence chaotique
d’une mère-enfant.
Il suffira d’un moment de doute chez l’une et d’un geste de folie chez l’autre pour que leur sort soit lié à jamais.
Dans un roman qui se lit comme un thriller, Marie Sizun
, réussit avec talent à réunir l’inconciliable, dressant pour nous le
portrait tout en ombre portée de deux femmes qu’un mouvement inversé
conduira à la réconciliation de soi-même.
Merci tellement, Henri, de ce beau commentaire, chaleureux et personnel comme toujours... Je retrouve la parole avec mon ordinateur retrouvé à Paris.. J'adore votre façon de présenter un livre, avec ces impressions de lecture si fraîches, si vivantes... Croisez les doigts pour moi, mon livre sort demain jeudi en librairie!
Bien amicalement à vous
Marie
Rédigé par : Marie Sizun | 03/09/2008 à 13:28