Je suis au Centre Pompidou, attendant l'ouverture des portes de la grande salle pour assister à une conférence. Pour des raisons "techniques" dont nous ne connaitrons jamais la raison, l'ouverture des portes a été retardée et plus d'une centaine de personnes attendent sagement depuis un quart d'heure dans un grand couloir, en dehors de l'amphi. Je suis dans les premiers rangs et, près de moi, je remarque un type. Il est frisé, le visage rond avec de petites lunettes rondes, genre écaille, d'intellectuel (chercheur, sociologue, universitaire ?). Il est de forte corpulence. Ce qui attire mon attention, c'est son accoutrement. Il me fait penser à un Tartarin de Tarascon qui aurait troqué fusil, canne à pêche, coutelas et casque colonial pour une espèce de veste-gilet multipoches qui regorge de crayons, de stylos, d'agendas, de téléphones, de carnets, d'appareils multiples dont on aperçoit les dragonnes. Même les poches de sa chemise sont boursouflées, à la limite de l'explosion. Cet homme est un bureau ambulant, un homme orchestre officinal. Son sac à dos, en en toile molle, est plein lui aussi ; il est équipé de poches extérieures à résille et ses bretelles mal ajustées dégoulinent sur ses manches.
Soudain, on perçoit un mouvement : les appariteurs nous informent que les portes vont s'ouvrir et que nous allons enfin pouvoir accéder à la salle. Un ah discret monte du groupe qui attend sagement. C'est à ce moment que mon voisin Tartarin des villes applaudit. Je souris. Cet homme est homogène, cohérent, prévisible...
--> passante qui dépasse des autres pensants: Merci !
Rédigé par : henri kaufman | 18/10/2008 à 23:27
Homme aux génes, co-érrant, pré-visible, l'homme aux poches et clic Mr croque carayon le fourre dans sa poche, avalé;
J'aime beaucoup cette rubrique.
Rédigé par : PassantePensante | 18/10/2008 à 17:32