Je suis dans l’espace culturel Louis Vuitton ; je me rends au cocktail de lancement du livre de Béatrice Boisserie et Coco Tassel (la fille de mon ami Jacques) qui vient d’éditer Plaisirs de Parfums (Paja Éditions).
L’hôtesse du rez de chaussée me dirige vers une autre hôtesse en tailleur noir qui va m’accompagner dans l’ascenseur.
Cet ascenseur est recouvert, du sol au plafond et sur les 4 faces d’une (très) épaisse moquette noire. Il n’y a pas de boutons pour indiquer l’étage. Tout se fait par la télécommande que tient l’hôtesse. Dès que les portes se ferment, c’est le noir total qui s’installe, le silence total. On a l’impression de s’enfoncer dans la moquette, et on perd très vite la notion du volume, et même de la verticalité. L’hôtesse que je ne distingue pas, me dit à voix très basse : vous venez d’entrer dans une œuvre d’art d’Olaf Eliasson (NB. orthographe non garantie) et vous allez vivre une expérience sensorielle.
Hum, hum.
Seul dans un ascenseur où il fait noir comme dans un four, avec une hôtesse quelque part à un mètre de moi, ce n’est effectivement pas banal. Les pensées s’entrechoquent dans ma tête. Parfois, j’entr’aperçois une minuscule lumière rouge : c’est la diode de la télécommande de l’ascenseur, dans la main de l’hôtesse.
L’expérience ne dure hélas pas trop longtemps. Et mes pensées se figent quand, tout à coup, la porte coulissante s’ouvre (de l’autre côté par rapport à l’endroit où je suis entré) en laissant pénétrer un rayon de soleil qui me fait mal aux yeux. En sortant dans le couloir, j’ai l’impression de tituber avant de retrouver mon équilibre.
Quelques secondes après, l’expérience sensorielle se poursuit par une expérience gustative (les petits fours sont de qualité « vuitonnesques ») et olfactive avec le livre de Coco et tous les échantillons de parfum.
En repartant par ce même ascenseur, je repense à cette velléité achat de fauteuil boule sur pied dont je rêve avec gourmandise depuis longtemps, et dans lequel on est, en position fœtale, coupé du monde ...mais pas de la lumière.
Et à quoi pensais tu dans le noir ? :-)))
Rédigé par : Fadhila brahimi | 04/11/2008 à 18:08