Je suis dans le métro. Il est tard et la soirée a été dense : Rendez-Vous au Café Charbon (rue Oberkampf), puis performance de Jef Aerosol au MUR, puis pôt sympa qui s'étire à la Place Verte, puis enfin dîner avec La Gabin. Heureusement, la ligne Parmentier - Wagram est directe. Quand j'entre dans la rame, j'entends un tympanon qui joue. Les airs tziganes se succèdent mais apparemment le musicien que j'ai rencontré souvent commence à être fatigué et n'arrive pas à réveiller le wagon. A un arrêt, une troupe de jeunes gens monte et immédiatement se met à danser au son des czardas endiablées. Le wagon tremble, le musicien se réveille, les voyageurs se réveillent. On a l'impression d'assister à un mariage orchestré par Tony Gatlif. Ambiance du tonnerre.
Après deux stations, le musicien enlève le tympanon de son cou et fait mine d'aller chercher sa rémunération dans le wagon. La troupe des jeunes le force à rester, remplit son petit portefeuille, et ça repart pour un tour.
Quelle fin de journée éblouissante !
C'est en effet l'un des bons côtés du métro parisien. Souvent les musiciens énervent mais parfois on tombe sur de vraies perles.
Je me souviens il y a quelques mois d'une jeune femme qui avait chanté du Michael Jackson sans aucun accompagnement et même le non-fan que je suis avait été charmé par cette voix.
Ah, Paris ! :)
Rédigé par : Artsouilleurs | 26/02/2010 à 23:29