Michel Batlle que j'ai rencontré au Festival AP'art nous avait gratifié d'une performance dans les locaux somptueux de Souleiado, à Tarascon. Il a retravaillé "triptyque Souleiado" (5m X 2m approximativement), en lui donnant pour titre : "Pourparlers aux guerres culturelles" (les "Guerres culturelles" étant son intitulé à partir de 1985). Voilà donc ces deux tableaux qui ne laissent pas indifférents par la puissance qui s'en dégage, avant et après :
Extrait d'une critique de l'œuvre de Michel Batlle sur : http://www.michelbatlle.com/presse-fr.htm
Il y a longtemps qu'on ne présente plus Michel Batlle. Il s'est affirmé et imposé, à travers les expositions qu'il a montrées au cours de ces trente dernières années (certaines très étoffées), comme un plasticien à la maîtrise consommée et un peintre aux dons très affirmés. Il se classe parmi les artistes les plus créateurs et les plus inventifs de notre région.
S'il est et se veut, pour sa part, en prise directe avec son époque dont il épouse les aspirations les plus généreuses, et souvent même les plus contestataires et les plus révolutionnaires (" Les Guerres Culturelles" -Carcassonne 1988), Michel qui se rattache au courant de la "Libre Figuration", se montre fidèle à lui même dans ses œuvres récentes, peintures et dessins, revêtant comme les précédentes, un caractère très anthropomorphique et puissamment expressionniste. Elles témoignent aussi de sa sensible évolution et de sa progression. Car, si jusqu'ici la figure humaine, très plastiquement transposée était l'élément central de la composition, elle s'inscrit, aujourd'hui, plus isolée et par là plus menacée, dans l'espace intemporel du tableau. Mais une telle impression n'est que passagère, parce que c'est l'énergie la plus vitale qui nourrit la dernière démarche de l'artiste.Si, en effet, les têtes qu'il décrit, dans ses peintures et dessins, sont détachées de tout support, elles se révèlent à l'analyse et à la réflexion analogiquement entre elles.
A travers ses interprétations graphiques et picturales, obéissant à des éclairages bien plus complémentaires qu'opposés, il aspire, semble-t-il, à détecter et à cerner, au de là de ses métamorphoses, le secret visage de l'homme contemporain, en proie à de déchirantes contradictions. L'homme contemporain, son semblable, son frère auquel il s'identifie, en le situant au terme de sa quête comme l'initiateur et le maître d'œuvre d'un monde en gestation latente. Et un monde préludant par là à une future cosmogonie à l'image de son être profond.
C'est une telle impression qui se dégage pour nous, de la présente exposition de Michel Batlle qui revêt un caractère obsédant et souvent hallucinant.
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