Human Psycho, l'immortalité, à vie, roman de Science Fiction d'Alexandre Rispal (c'est son 1er roman !) a bien plu à un de ses lecteurs, Christian Gatard. Voilà ce que Christian (que vous pouvez rejoindre sur Facebook) pense du livre :
j’ai lu d’une traite! Fascinant, terrible, puissant. Avec son intrigue, ses personnages, sa mise en contexte dans les annexes, ton livre sort des gonds du roman classique; il emprunte les chemins abrupts du « performatif » : c’est à dire qu’il ne fait pas que décrire un phénomène il implique le lecteur dans une action.
J’ai ressenti tout au long de la lecture une étrangeté familière. On a le sentiment que « l’Expérience » est en cours, ici et maintenant dans le monde réel, dans l'actualité des GAFA, dans leurs objectifs fantasmés ou pas. Par analogie ma lecture dérivait: parmi les convictions hallucinées qui s’emparent de la planète je croyais lire une métaphore de DAECH qui veut lui aussi nettoyer la terre en coupant les têtes. A chacun sa singularité! Il y a des têtes coupées dans Human Psycho.
Avec tes personnages tu convoques – frissons assurés – les récits mythologiques: le bien contre le mal (un Zeus méphistophélique – Wladimir - et son Faust - le Docteur Berger ) , les jeunes ambitieux qui se brûlent les ailes (Icare en Victor, Julien, Adrien). La froide actualité des présentations powerpoint m’a évoqué les grimoires de magie des alchimistes à la recherche de la pierre philosophale… et donc de la vie éternelle.
Ce livre est une alerte, bien sûr. Il rejoint les cris d’Alarme lancés par les Cassandre, bien connue de nos services de veille sociologique, les Laocoon qui avertit les Troyens du danger du cheval devant les portes de la ville. Je me rassure en me rappelant que ni les alchimistes en occident, ni les prêtres taoïstes au service des empereurs du Milieu, n’ont mené à bien leurs tentatives d’apprivoiser l'éternité.Pourtant nous nous souvenons de leurs efforts, leur quête reste toujours la grande aventure du vivant: le rester le plus longtemps possible. Et ce vivant c’est précisément les grands récits que nous nous racontons de génération en génération. C’est sans doute là que se dissimule l’éternité réelle.
Dans un prochain livre, avec ce mélange très réussi de codes ultra-contemporains et d’inspirations archétypales, je ne doute pas que tu continues d’explorer les rapports sulfureux et passionnants entre science et conscience. C’est une affaire vieille comme le monde et c’est ça qui fait de la belle littérature.
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