Double déraillement à Marseille : Saint-Charles Mélenchon
Pour une fois, ce n’est pas une histoire de sardine et de Vieux-Port, mais un TGV qui a déraillé à faible allure en gare de Saint-Charles. Fort heureusement, à 27km/h les voyageurs ont eu plus de peur que de mal mais la SNCF est à nouveau montrée du doigt après d’autres problèmes récents. L’incident qui n’a fait aucun blessé est-il imputable à une avarie technique, un acte de malveillance ? Nul ne le sait encore.
Déraillement ferroviaire vs déraillement « Oh Bonne Mère ! »
En revanche, ce qui est certain, c’est qu’en même temps Monsieur Mélenchon et son mouvement tenaient meeting dans la cité phocéenne. Et de déraillement politique, dans son discours fleuve de plus de 2 heures, il a été question à l’intention de Macron, de sa gouvernance et de son gouvernement.
Le tribun marseillais qui mêle en cette rentrée tout ce qui peut agréger la contestation a harangué la foule de ses supporters, réunie au parc Chanot, en prenant appui sur la liste qu’il compte présenter aux prochaines échéances européennes « Maintenant le peuple ». Tout un programme fourre-tout, à l’image de ses éructations où il dénonce tour à tour « l’Europe du fric », Macron en « copiste de Merkel » et vouloir combattre « la finance qui détruit ».
Que le chantre de cette révolution n’aille pas faire un tour au Venezuela où les élites comme le petit peuple fuient le pays désormais exsangue, où Maduro a trouvé la solution économique en rebaptisant le bolivar « souverain », une monnaie dépréciée avec une inflation à 1 000 000% ! Du coup, le dictateur vénézuélien chanté par Mélenchon fait valser les chiffres et les nouveaux billets compteront cinq zéros de moins que les actuels. Est-ce le genre de programme qu’il veut appliquer chez nous ?
Peuchère ! Déraillement langagier ou rancunier ?
Face à la réforme des retraites, le député marseillais, tout en nuances, veut tenter le passage en force et virer Macron, mêlant droit social et revanche élyséenne, lui qui n’a pas digéré son échec aux présidentielles : « Les Insoumis sont des éclaireurs qui doivent prendre le pouvoir là où il se trouve, quand les pouvoirs publics sont défaillants, au nom de l’intérêt commun. » Et le plus sérieusement du monde, n’écoutant que lui-même (il est vrai que comme il est un peu dur de la feuille, il force le trait), il ajoute vouloir « former des brigades pour contrer ce qui insulte la beauté » (sic) et gagner le maximum de voix en 2019 pour envoyer « un commando au Parlement européen » (re-sic).
A ce stade de la mégalomanie et de l’outrance, on se demande si des deux déraillements survenus à peu de distance, le plus grave et le plus annonciateur de lendemains qui déchantent n’est pas celui qui sort de la bouche de l’illustre leader de la France Insoumise. Gare à Mélenchon !
HJA
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