Trump et le reste du monde : « the Beast » !
Le récent déplacement de Donald Trump à Paris à l’occasion des cérémonies du centenaire de l’armistice n’est pas passé inaperçu. Pour au moins 5 bonnes (ou mauvaises) raisons.
1. Il tirait la caravane : deux boeing 747, trois hélicoptères, une cinquantaine de véhicules dont la fameuse « beast » et pas moins de 600 personnes pour l’accompagner. Cela dit, cette horrible Cadillac qui pèse 8 tonnes lui va assez bien, lui qui en fait toujours des tonnes dans ses discours.
2. Il tirait la gueule : même si Macron l’a cueilli à froid en lui envoyant dans les gencives que la défense européenne pouvait avoir désormais un nouvel ennemi, les Etats-Unis, ce qui était pour le moins insolent, mais pas faux si l’on apprécie les gestes de Trump en matière de multilatéralisme où il se défausse à longueur de tweets.
3. Il (se) tirait la bourre : en conflit avec à peu près tous les dirigeants de la planète, l’homme à la moumoute blonde faisait son habituelle moue et regardait en chien de faïence les autres chiens de guerre à ses côtés (Poutine, Erdogan et autres aimables représentants des nouvelles démocratures), lui qui était censé venir pour célébrer la paix.
4. Il tirait sa flemme : en oubliant que c’était la flamme des anciens combattant qu’il aurait dû honorer, ce qu’il a mal fait et en traînant des pieds sous couvert de météo pluvieuse alors que c’est dans la boue que des centaines de milliers sont morts pour la liberté. Une attitude déshonorante pour un président à côté de la plaque, surtout commémorative.
5. Il tirait au flanc : visiblement vexé, l’enfant gâté qu’il fut et qu’il est resté, ne supportait pas d’être un invité parmi d’autres et de ne pas pouvoir tirer la couverture médiatique à lui.
Moralité : lui qui prétend tirer gloire de ses défaites (quand on perd la Chambre des Représentants) et qui défend avec obstination les armes à feu, malgré l’hécatombe régulière dans son pays, se fait tirer l’oreille pour apparaître sur la photo du Forum de la paix. Décidément, à toujours tirer la couverture à soi, il n’a pas tiré le bon numéro avec le 11 et revient piteux aux Etats-Unis où ses autres tweets ont déjà un peu plus ravagé son image, comme les incendies qui brûlent en Californie et qu’il dénonce pour incurie, sous entendu démocrate, apparaît pour ce qu’il est, la honte de l’Amérique, the Beast.
Henri-Jean Anglade
Source pour "the beast" : https://www.7sur7.be/7s7/fr/14716/Presidentielles-USA/article/detail/3057647/2017/01/18/The-Beast-la-voiture-blindee-de-Donald-Trump.dhtml
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