Henri-Jean traite aujourd'hui un sujet sérieux (la mort de Ben Laden) avec humour et déruios
Pourquoi les Etats-Unis entretiennent-ils un certain mystère autour de la mort du terroriste le plus recherché de la planète et dont le corps a aussitôt disparu ? Nous pouvons désormais vous le révéler après que notre agent à Islamabad nous a confirmé la version officieuse des faits.
En réalité, la cache secrète que les services spéciaux avaient repérée n’est pas celle du chef d’Al-Qaïda et lorsqu’ils se sont rendus compte de leur méprise, il était trop tard pour faire machine arrière.
Que s’est-il donc passé ? En fait, les services d’espionnage pakistanais avaient bien isolé cette vaste demeure avant d’en donner confirmation aux américains. Seul problème, c’est la maison d’un riche commerçant, représentant de la marque Laden au Pakistan et qui s’appelle, malchance de l’homonymie, Oussama Ben Lad. Si bien que le nom figurant sur la sonnette à l’entrée laissait planer le doute pour qui n’était pas attentif au macaron portant l’identité de la marque d’électro-ménager.
D’ailleurs, le film présenté en avant-première de Cannes par les américains, dans un style qui n’est pas sans rappeler le Projet Blair Witch, caméra à l’épaule, ne montre aucun élément de la cuisine et pour cause : tous les appareils Laden ont été emportés pour analyse par les services secrets. Les vêtements épars qui jonchent le sol ont-ils été sortis précipitamment du lave-linge ? Les américains voulaient-ils la gamme complète (incluant sèche-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur et congélateur) afin d’étudier tambour battant la chaine du froid et les dernières technologies d’une marque qui revendique « L’essentiel, mais en mieux » ? La question qui se pose est : qu’est devenu Oussama Ben Lad ? A-t-il été kidnappé ou essoré ? Il est probable qu’il ne pourra plus être le porte-parole de la marque Laden au Moyen-Orient. Ou bien a-t-il été infiltré par Whirlpool dans le cadre d’un nettoyage à sec afin d’aboutir à une grande lessive planétaire ? Les experts s’interrogent et nous laissent sur notre faim.
Le peuple américain, en liesse, fête cet événement qui marque la fin d’une décennie de doute et d’inquiétude et donne un goût de revanche à cette prise. Coca-Cola a décidé de soutenir le film Revenge qui vient de sortir sur nos écrans et Mc Do s’apprête à parrainer « This must be the place » de Paolo Sorrentino avec Sean Penn méconnaissable (en compétition sur la Croisette). Regardez-le bien en vieille star du rock déchu et ajoutez lui une barbe, il pourrait jouer la doublure d’Oussama Ben Lad, fripier exilé à Petticoat Lane, au Flea Market de Londres.
Alors, chapeau (de cow-boy) les américains, ils nous ont fait une séquence Apocalypse now en direct avec un sens du timing remarquable, mais cela ôtera-t-il des linéaires la marque Laden ? Ben non !
HJ(Ben)A
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