Le mondial de foot 2018 : la coupe est déjà pleine ! Oui, c'est Henri-Jean Anglade qui nous le dit, donc c'est vrai !
Face à l’événement qui va déferler sur la planète, telle une vague qui emporte tous les suffrages sur son passage, certains esprits s’échauffent, d’autres cherchent à calmer le jeu tandis que d’aucuns essaient de garder la tête froide pour contenir leur agacement ou leur désarroi.
De quoi s’agit-il ? Mais vous l’avez compris, ce qui agite le bocal médiatique pour le mois à venir, ce n’est pas la situation économique ou géopolitique du monde, non, c’est la Coupe du monde de football qui se déroulera en Russie du 14 juin au 15 juillet.
Le coup d’envoi dans quelques jours met en liesse la planète toute entière, moins quelques irréductibles qui se fichent comme d’une guigne de ce qui va se passer. Et j’en fais partie.
Une question se pose alors, comment échapper à ce tumulte, à ce bruit, à cette vague de fond qui déferle sur nos écrans et suscite des passions déraisonnées pour quelques petits arpents de gazon et un filet avec un buteur en cage ?
Faut-il se boucher les oreilles, ne plus sortir, ne plus écouter la radio, ne plus lire les journaux, ne plus regarder la télé et remiser son mobile pour éviter tout contact pendant cette période ?
Par quel mystère de transsubstantiation, onze personnes sur un terrain, dont les pieds sont l’instrument quasi divin de leur aura, deviennent-ils des dieux qui changent le pain et les jeux du cirque en or ?
L’idolâtrie dont ils sont l’objet n’est-elle pas outrancière ? A toutes ces questions que la majorité jugera saugrenues puisque le menu qu’on lui présente est un plat qu’elle goûte succulent, j’ai bien quelques réponses que je me garderai d’énumérer aujourd’hui, au risque d’être suspecté de misanthropie footbholistique.
Quand le monde entier, et la France en particulier, devient un salon où le plateau repas, bières, chips et pizzas, tient lieu de la fête, ma diète n’en est que plus marginale.
Pour tous ceux qui ne partagent pas cet amour du ballon, qui fait que la Terre ne tourne pas très rond, voici quelques conseils pour supporter la tempête et l’affronter sereinement.
5 bonnes idées pour se prendre en main et leur laisser les pieds
1. Faites une retraite : l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault dans l’Indre est un lieu idéal pour la méditation. C’est un joyau de l’art roman où les Bénédictins vous accueilleront avec un vrai sens de l’hospitalité et de la spiritualité. Et une petite Bénédictine pourra aider au recueillement. Quel plaisir !
2. Découvrez la France profonde : il existe une France qui ne capte rien ou si mal que cela confine au désert numérique. Profitez-en pour aller à la découverte de ces merveilleuses régions où rien ne (se) passe, et surtout pas le mondial. Le gouvernement a recensé la liste des 237 communes situées en « zones blanches ». Quel repos !
3. Choisissez un pays non sélectionné : ce n’est pas la garantie d’échapper à l’overdose médiatique mais cela calme, un peu, les esprits. Pas d’enjeu national, juste des amateurs frustrés de ne pas pouvoir soutenir leur équipe. L’Italie, les Pays-Bas semblent être de bonnes destinations pour s’y promener loin du charivari. Quel soulagement !
4. Visitez les musées sans affluence : tandis que les regards seront tous portés sur les écrans, de toutes tailles, portez plutôt le vôtre, de regard, sur des œuvres d’art. Le Louvre rien que pour vous, Orsay en nocturne pour admirer Courbet ou les Impressionnistes. Quel bonheur !
5. Créez votre mouvement mee too, balance ton foot : marre de ces joueurs qui gagnent des millions et se comportent comme des roquets, ras le bol de cette dictature d’un sport sur les autres, de ce diktat d’une bien-pensance sociétale, de ce culte voué au veau d’or, réagissez et manifestez votre écœurement. Quel pied !
Henri-Jean Anglade
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