zopa.com, dans la stricte lignée de Web2.0 vient d'inventer (en Angleterre) la Banque Peer to Peer. En fait, il n'y a pas de banque. Seul un site met en contact des gens qui veulent prêter et des gens qui veulent emprunter.
Le système est simple. les uns paient un intérêt et les autres reçoivent un intérêt. Zopa se finance en taxant 0.5% sur le montant emprunté (une fois pour toutes) et taxe 0.5% par an sur les montants prêtés.
Les candidats emprunteurs expliquent leur situation, leur projet, leur taux d'endettement et définissent la durée du remboursement.
On est proche d'un modèle tel qu'e-bay ou Priceminister où les particuliers arrangent leurs transactions sous la houlette du site modérateur. zopa a été créé par des transfuges de la banque à distance Egg (qui n'a pas réussi en France mais qui marche très bien en UK). zopa débarque en ce moment aux USA.
Les taux de prêt et d'emprunt semblent particulièrement bas. Il serait intéressant qu'un blogueur financier analyse le business-model de zopa, sûrement promis à un grand avenir si tout est safe.
zopa.com me fait aussi penser quelque part au micro-crédit dont l'inventeur indien, Mohammad Yunus, vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix.
Comment les banques traditionnelles vont-elles réagir ?
PS. Merci Guillaume pour l'info.
je trouve l'idée tout simplement géniale !
Rédigé par : greg | 07/11/2006 à 17:12
Si le modèle est très interessant, la sécurité et véracité des informations doit être au centre des préoccupations !
Imaginons que je déclare chercher un crédit pour m'acheter une voiture alors qu'en fait c'est pour financer l'achat de substances illicites que je pourrais revendre à bon prix. Les terroristes en herbe n'ont plus qu'à venir chercher les sous pour structurer leurs réseau sous couvert d'achats plus ou moins basiques.
Ca me fait un peu peur quand même!
Rédigé par : Da vinci YoG | 07/11/2006 à 18:00
Les banques françaises... Nous n'en sommes pas encore là, parlons déjà de la maturité du marché en France, la population n'est pas encore prête. La banque Egg en a fait les frais. Déjà le fait de passer des bas de laine à la banque a mis du temps à entrer dans les mentalités françaises alors emprunter à des inconnus sans cadre financier et legislatif me semble impossible en France. Affaire à suivre.
Rédigé par : hanen dechaux | 08/11/2006 à 00:28
Ce genre de banque est peut être révolutionnaire, mais doit être testé sur le long terme, ce n'est qu'à ce prix que l'on pourra savoir si oui ou non, cela a une viabilité, une sécurté suffisante pour être sérieusement considéré comme une alternative aux banques traditionnelles.
Car il y a quand même des inconvénients. Lorsqu'on fait un prêt, il faut être sûr que celui ci puisse être remboursé. Or c'est une partie du travail des banquiers et directeurs de banque que de jauger de la viabilité d'un projet, d'une demande de prêt et de risquer de prêter, en minimisant justement ce risque..
Bref, ca me semble une initiative intéressante, mais qui doit encore faire ses preuves, être jaugée, critiquée, pour qu'on puisse avoir une idée réelle de sa fiabilité.
Rédigé par : Matthieu M. | 08/11/2006 à 19:50
Excellente initiative, qui, si elle se rapproche du modèle des "micro-crédits" court un faible risque côté endettement. Car ces petits emprunteurs, porteurs de projets, sont généralement animés d'une probité exemplaire.
Le commentaire de Matthieu me laisse perplexe, au vu de l'attitude des banques ces derniers temps : prêtant à qui mieux mieux et rivalisant auprès de clients parfaitement insolvables, particuliers ou grosses entreprises (les pires) dont le taux actuel d'endettement est inégalé depuis des années (voir Les Echos d'hier sur le sujet). Les "zinzins" sont bien de retour et comme d'hab' investissent n'importe comment, alors que les initiés leur largue tous leurs coucous ou mauvais plans.
Excellente info, je confirme. A suivre de près... Merci Henri
Rédigé par : Cath | 09/11/2006 à 12:29