Il fut un temps où les fossés inter-générations se traduisaient par
les goûts musicaux. Ceux qui aimaient la musique Pop n'aimaient pas le
Rock et ne comprenaient rien (ils étaient imperméables) au Métal, au
Slam, au Hip Hop, au Soul, au Rap, etc...
Un autre moyen de définir les fossés inter-générations est de regarder leur comportement numérique. On distingue déjà 4 catégories : les analogiques (réfractaires inamovibles), les digital immigrants (avec plus ou moins d'accent...), les digital natives ou Génération Y (ils sont nés avec un clavier au bout des doigts), la génération suivante ou Génération Z.
Brad Stone, dans un article du NYT, nous donne l'exemple de sa fille qui commence à parler. Et elle dit, en désignant le Kindle de son père, "le livre de Papa". Il est clair que cette petite fille devra faire un gros effort pour concevoir qu'il puisse exister des livres en papier. Et il est clair également, que ses futurs enseignants devront sérieusement - dès la maternelle - réviser leurs méthodes pédagogiques pour tenter d'intéresser leur élèves.
Le contact avec les technologies, et leur appropriation, se passe différemment selon l'âge des enfants qui ne peuvent guère imaginer que leurs frères et sœurs plus âgés, sans compter leur parents, puissent penser différemment qu'eux. Le réflexe des tout jeunes est de toucher l'écran d'ordinateur... même s'il n'est pas tactile. Cet abord différent de la technologie se traduit aussi par une attitude différente vis-à-vis de l'envoi des SMS ou l'envie de jouer à des jeux On line. Et à l'abandon progressif des mails ou des heures passées devant la télévision. Habitués à des réactions immédiates et au "multi-tasking", ces nouveaux venus numériques seront fidèles à des sites marchands dans lesquels ils pourront se reconnaitre.Leur notion de Vie Privée sera moins restrictive qu'aujourd'hui.
Les Marketers devront apprendre leur langage, s'ils veulent entrer en contact avec eux !
ô combien cela semble vrai, juste et très bien vu. Mais quel dommage, si cela arrive, de se priver du doux contact du papier, de ce froissement, de cette odeur d'encre et du bruit des pages que l'on tourne. Vous avez déjà essayé de corner les pages d'un Kindle ? Moi je dis que ça manque(ra) !
Rédigé par : henri-jean | 12/01/2010 à 17:30
Mon cher Henri, pour faire écho à ce billet et suite à notre conversation de ce matin, je recommande à ceux qui voudraient interagir avec les digital natives notre communauté de profs qui prend le problème à bras le corps... www.lewebpedagogique.com
Rédigé par : vincent@lewebpedagogique.com | 21/01/2010 à 21:46