Le Général Stanly McChrystal, commandant en chef des forces de l’OTAN en Afghanistan Powerpoint. a dit que l'Occident gagera la guerre quand il aura compris ce slide Powerpoint. Lisez ce coup de gueule d'Henri-Jean qui est violemment anti-PPT. Et s'il avait raison ? Le PPT est la béquille des athlètes boiteux des présentations... (HK)
Au royaume des aveugles les borgnes sont rois, dans celui des synthèses les adeptes du PowerPoint se prennent pour des rois. Hélas, il s’agit d’un ersatz de brio, une quintessence au fuel qui plombe l’assemblée.
PowerPoint à la ligne, à la pêche aux idées
Qui n’a jamais assisté à une présentation via le logiciel PowerPoint ou été contraint à travailler dessus ? Pour ceux qui, encore, ne le sauraient pas (enfants au berceau, adultes illettrés, séniors grabataires) c’est la pire invention depuis que l’informatique existe : une solution faussement pratique pour lisser son exposé et en faire une soupe inodore et sans saveur.
Bien sûr, certains diront : c’est génial, avec ça on peut faire n’importe quelle présentation et dresser des bilans, faire des analyses, tirer des conclusions et y ajouter son grain de sel pour personnaliser la sauce. Sauf que, à y regarder de près, c’est la soupe à la grimace. Car un PowerPoint (ou PPT pour les utilisateurs, à ne pas confondre avec PPC, logiciel de complicité cher à notre HK avec ses vidéos du succès) c’est le début de l’ennui, celui qui vous guette dès que l’exposé commence. Toujours les mêmes introductions, les mêmes verbes qui s’alignent comme autant d’onomatopées, et cette pauvreté de langage qui n’a d’égal que la misère visuelle qui s’en dégage.
Présentation en braille pour auditoire qui baille
Ah, ces séminaires où l’intervenant croit captiver son auditoire avec ces points à la ligne (les points- balle, alias bullet points), ces phrases ni faites ni à faire, ou plutôt toutes faites, cette absence de conjugaison qui traduit le manque de structure et de profondeur, ces idées alignées comme autant de menhirs de la pensée, ces petits mots à la queue leu leu comme une danse des canards d’un verbatim pasteurisé, cette cohorte de poncifs pour moutons de panurge prêts à tomber dans le panneau, cette mise en page qui ébaubit son contempteur et fait sourire la plupart du temps celui qui la reçoit…, cette panacée pour céphalopode à encéphalogramme plat je dis c’est assez !
Fuyez le prêt-à-panser, faites votre tambouille
Le PowerPoint est à la présentation ce que le burger est au Tournedos Rossini, ce que le poisson pané Findus est à un filet de Sole beurre blanc, ce que la gélatine d’un flan anglais est à un baba au rhum onctueux, le fast-food des conmunicants, la daube des services marketing. Préférez prêter le flanc à la critique plutôt que de satisfaire les béats qui prennent pour un éclair de génie ce qui n’est que mousse au chocolat édulcoré.
Et au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, dites-vous que ce maudit logiciel a tout envahi, tous les écrans, du JT à la téléréalité, des jeux aux séries, et même la politique, formatée PPT (Parti Populiste des Toutous). Un conseil : faites la grève du PowerPoint, refusez de vous en servir, inventez votre présentation, votre vie, même contre l’avis des autres, faites-la échevelée, en un mot comme en cent, brisez le carcan, fuyez les stéréotypes, sortez du cadre !
HJA
Ce me semble un peu exagéré, disons que l'outil à utiliser devrait dépendre du besoin au lieu de systématiquement penser 'ppt'. Déjà, penser OpenOffice (ou autre!) serait déjà un peu mieux. Ensuite, dans beaucoup de cas un bon mindmap est largement mieux!
Rédigé par : Thierry Andriamirado | 10/03/2011 à 08:51
ce qui manque le plus dans toutes les présentations, c'est l'image. Je milite pour réintroduire l'image dans le cadre, et non le verbe du cadre dans l'image. Imagination, le visuel doit choquer (le choc des photos... est un réel média qui a encore sa place dans une présentation.
Rédigé par : Hatterer Jean-Claude | 10/03/2011 à 11:41
Ce que je ne comprends pas c'est : est-ce que Henri-Jean est contre PPT en particulier ou dy système de slide en général ?
Dans le premier cas on peut facilement le substituer par un autre éditeur.
Dans le deuxième, passer chez Open Office ou autre reviendrait à laisser MacDo pour aller chez Quick.
Rédigé par : Yann DEREU | 11/03/2011 à 07:42