Voilà un nouveau livre d'actualité brûlante, qui sera disponible dès le 27 Avril (mais qu'on peut pré-commander dès maintenant sur le site Kawa : Uberisation = économie déchirée ?
Et en avant-première, le mot du Directeur que j'ai écrit à cette occasion :
Depuis David et Goliath ou l’histoire du colosse aux pieds d’argile (un rêve qui annonçait l’effondrement du royaume de Babylone au roi Nabuchodonosor), nous savons que nul – société ou individu – n’est à l’abri d’une défaite perpétrée par un plus petit que lui. Et le déferlement de l’économie numérique sur l’économie 1.0 qui sommeillait a mis à terre l’aphorisme anglo-saxon : too big to fail (trop grand pour sombrer).
Ce déferlement numérique a accouché de start ups qui n’ont pas froid aux yeux et qui s’attaquent à des sociétés géantes en repensant complètement leur business model, la qualité du service, le tarif ; le tout sans investir en machines, sans immobilisation financière, sans stock. Leur secret ? Tout simplement la mise en place d’applications smartphones utilisant les ressources de la géolocalisation, du paiement automatique, de la personnalisation. Pris de court, les géants tardent à réagir face à ces moucherons qui vrombissent à leurs oreilles et qui, en moins de temps qu’il faut pour l’écrire, se retrouvent cotés au Nasdaq largement devant leurs concurrents traditionnels ou même devant des entreprises centenaires…
C’est le cas de Uber qui en 7 ans est devenu non pas une société de taxis, mais une société dans le domaine du taxi. Son ascension fulgurante, en parallèle à celles d’Airbnb, de Booking, et de bien d’autres a donné des idées à une multitude d’autres start ups qui osent désormais s’attaquer à des forteresses réputées jusqu’à présent inexpugnables. Littéralement, leur développement dans la même veine que celle d’Uber déchire les sociétés de l’économie 1.0, embourbées dans leurs programmes de R et D actionnés par des cerveaux qui n’ont pas le gène Y (et bien sûr, qui n’appartiennent pas à la Gen Y ! ).
Dans ce livre court mais dense et révélateur, Bruno Teboul et Thierry Picard analysent comment l’agilité et le culot de ces start ups dirigées par des Gen Y fraichement émoulus des banc de l’école font fi des préséances juridiques ou marketing. Elles ont compris les désirs secrets des consommateurs et leurs applications s’accompagnent des sifflements d’admiration poussés par leurs nombreux early-adopters. L’uberisation de l’économie est en marche. Ces start ups sont pour le moment et pour la plupart américaines, domiciliées souvent dans des paradis fiscaux européens. Mais elles n’en ont cure ; les interdictions administratives, s’il y en a, ont bien des difficultés à être formulées et de toutes façons elles interviendront quand ces jeunes pousses au nom bizarre (une véritable empreinte génétique … ) auront déjà capté tout un marché et qu’il sera difficile, voire impossible, de revenir en arrière.
L’Uberisation déchire littéralement les positions tenues par des tigres …de papier. Et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi cette photo d’affiche déchirée où l’on aperçoit une voiture …qui pourrait bien être un taxi géré par Uber, non ? Ce visuel déchiré, shooté dans une station de métro, constitue à mes yeux une réïfication parfaite de cette uberisation qui est en marche.
Merci Bruno et Thierry pour ce livre synthèse qui va donner des pistes de réflexion d’une part aux entreprises qui exploitent leur même business model depuis tant d’années sans se remettre en cause face à l’évolution des comportements des consommateurs connectés. Et d’autre part, aussi aux start uppers !
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