Voici le Mot du Directeur éditorial que j'ai écrit pour le livre de Laurent Kollen, qui vient de paraitre aux Ed. Kawa.
Je suis dans le TGV Avignon-Paris. Sur l’écran, au fond de la rame, la vitesse du train s’inscrit sur un écran : 287 km/h. On n’arrête pas le progrès n’est-ce pas ? L’ambiance est propice pour que j’écrive le traditionnel mot du Dr éditorial des Editions Kawa. Et tout à coup, je vois de l’autre côté du couloir une petite fille de 3 – 4 ans qui tient un grand smartphone dans sa petite main ; elle doit faire un jeu ou pourquoi pas appeler son papa. Elle est très sérieuse, mais en la regardant bien, je sens qu’il y a une anomalie quelque part : mais oui, elle a …une tétine dans la bouche ! Non, ce n’est pas une tétine connectée, c’est une tétine-doudou, celle qui calme les enfants (et qui leur déforme le palais).
Cette petite fille ne va pas changer d’ère. Elle est née avec son smartphone dans la main, un smartphone qui est né 6 ou 7 ans avant elle…
Sans s’en rendre compte, nous changeons tous… d’ère : nous respirons maintenant l’air numérique à pleins poumons. Tous les jours, une nouvelle invention vient modifier notre avenir. Et c’est là qu’intervient Laurent Kollen qui est en phase avec ce mouvement. En effet, tous les matins, dès potron-minet, il tient depuis deux ans sa chronique radio de quelques minutes sur France Bleu Mayenne. Il a rassemblé pour nous plus de 200 chroniques qu’il a classées en 9 catégories : Santé, Education, Consommation, Commerces, Management, Vente, Fluidité, Bienveillance, Performance. Pour chaque chronique, il oriente son projecteur vers une invention qui fonctionne déjà ou qui ne va pas tarder à se manifester. Et chaque jour, Laurent nous étonne, tant il ratisse large dans sa moisson. Voilà quelques exemples pour vous mettre l’eau à la bouche :
- La téléconsultation : Elle s’appelle Doctoconsult, réunit déjà plus de 70 médecins et propose tout simplement des visio-consultations. On choisit son médecin, et on prend rendez-vous en ligne avec un psychiatre, un pédopsychiatre, ou un nutritionniste….
- La fin du cours magistral : Le prof n’est plus là pour délivrer du seul savoir. Si les cerveaux sont éteints, cela ne sert à rien. Le prof de demain sera là pour activer les cerveaux de leurs petits élèves. Son rôle n’a jamais été aussi évident. Si l’élève est dans une démarche active, s’il est acteur, s’il a du désir, s’il est ému par la scène qui se passe autour de lui, il sera concerné. Et il encodera.
- L’enjeu de la livraison : Plus exigeant encore, il y a une vraie attente de la livraison le jour même, voire dans l’heure. C’est possible en effet dans les grandes métropoles. La rapidité de livraison est le critère de choix n°1 ou n°2 selon les cibles. On n’en peut plus d’attendre ! On aurait pu prendre cela pour un caprice ! Eh bien, non, c’est devenu une véritable attente. Et on livre même le dimanche en Île-de-France et dans 14 grandes villes.
- La boutique laverie : Eh, M’sieur, on n’a qu’à installer des machines à laver pour les étudiants ». Bingo ! Un lavage en machine ce n’est jamais moins de 30 à 45 minutes. Vendu. Et c’est ainsi que naît le premier magasin de jeans équipé d’une dizaine de machines à laver et de sèche-linges. C’est dans le quartier d’Union Square à New York.
- Le Directeur du Bonheur : Aux États-Unis, on parle de Chief Happiness Officer. Mais pourquoi cette nouvelle fonction ? Pour une raison très simple : il y a une vraie corrélation entre le plaisir que les salariés éprouvent au travail et leur performance.
Pour faire court : Pas heureux = Pas performant. Donc, il faut tout faire pour que les gens soient heureux d’être au travail.
- Le crédit algorithmique : L’enjeu pour une banque est de savoir si le client est fiable financièrement ou non. Alors ils ont créé une appli pour les clients, à télécharger sur leur téléphone. Une fois activée cette appli va identifier tout ce que vous faites : historiques d’appels, SMS, achats, position géographique, activité sur les réseaux sociaux. On appelle ça des données non conventionnelles. Après analyse, si le profil de risque est jugé correct, selon des règles nouvelles, alors on vous prêtera de l’argent
- Le sac connecté : Chaque produit placé dans ce sac est automatiquement identifié et ajouté au panier d’achat. Et, comme on vous aura demandé en amont d’enregistrer vos coordonnées bancaires, le débit sera automatique dès la sortie du magasin.
En résumé, je m’enregistre, je fais mes courses avec mon petit sac connecté, et je pars sans passer par la caisse donc en évitant toute file d’attente.
- Le robot pour le chien : Il s’appelle Laïka. Il est le fruit d’un an de travail avec l’assistance de vétérinaires et d’experts en comportement animal. Donc c’est du sérieux !
Laïka est donc un robot. Mais voilà. Comment vous le dire ? En fait, Laïka est un robot pour le chien. L’idée, c’est que le robot devienne l’ami du chien, afin qu’il ne soit pas trop seul quand vous n’êtes pas là.
- Le téléphone au bout du doigt : Votre téléphone sera au bout de votre doigt. Pour permettre cela, il suffira de porter un bracelet, qui lui, sera connecté via Bluetooth à votre téléphone. Une fois transmises au bracelet, les vibrations du téléphone vont traverser les conductions osseuses de la main pour aller jusqu’aux doigts. Le son arrivera donc à l’extrémité du doigt, qu’il suffira de coller sur l’oreille pour faire récepteur. Et c’est le bracelet équipé d’un micro qui sera l’émetteur.
Bref, que vous le vouliez ou non, vous allez vivre dans un nouveau monde, avec une nouvelle vie plus fiable, plus fluide, plus rapide…
Merci Laurent d’avoir recensé toutes ces innovations plus astucieuses les unes que les autres, et surtout de nous préparer à accueillir ce nouveau monde où nous allons changer d’air et d’ère.
Henri Kaufman
Directeur éditorial
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