HK est un touche-à-tout de génie* (!). Cofondateur des Editions Kawa, il propose de profiter du confinement pour replonger dans le passé. Cette page a été intégrée (Page 85) dans le livre qui viens de paraître aux Ed. Kawa : LE CONFINEMENT EXPLIQUÉ À MON BOSS
Mon confinement a commencé en Provence juste après le samedi des élections municipales. Sans ses restaurants, ses boutiques, ses animations, Saint Rémy de Provence était endeuillé et cette tristesse m’a poussé vers un dernier train pour Paris où j’ai rejoint un autre type de confinement : des rues avec autant de passants et de voitures qu’au mois d’août, c’est à dire ... personne !
Et j’ai commencé à faire la cuisine, à écouter la radio et regarder la télévision le soir, à jouer avec le chat et à prendre une décision : ranger. Je suis un adepte des « tas » à la maison et j’ai commencé à poubelliser des journaux, des magazines, des papiers qui n’avaient plus d’intérêts, etc. Mais tout n’était pas négatif. Je suis tombé, dans mon circuit d’orpailleur sur des livres, des tableaux, des publicités, etc. Je vais en faire l’inventaire comme si j'allais à la pêche au trésor..
- Les Croquis sans crayon : c’est un livre que j’ai écrit en 2010 et qui, comme son titre l’indique, montre des croquis faits …avec des mots. Chaque page représentait une scène de rue, de métro, de voyage, etc. Ce livre n’existe plus dans le stock Kawa, sauf un exemplaire que j’ai pu sauvegarder. Et ma première récréation a été chaque jour de bloguer un croquis qui n’avait plus respiré depuis plus de 10 années. Comme par exemple : le boudoir dans le métro, l’inventaire à la Prévert, reflets cauchemardesques, le rouleau de PQ, etc.
- Le bêtisier : ça se passait quand je présidais mon Agence de Marketing relationnel Communider. Les rédacteurs ne laissaient jamais passer une erreur de langage, certaines étant très drôles. Et en rangeant, j’ai trouvé plusieurs dossiers hilarants. Exemples : le meilleur, c’est quand le kangourou décide de pondre un œuf pour réguler sa population, Je suis malade au premier verre, mais au dixième, plus du tout, c’est ceux qui en font le moins qui en font plus, Tu es né combien de jours avant ta naissance ? Le prix, c’est le gâteau sur la cerise, Cette année, il y en a combien de jours en mars ? Il ne faut jamais mettre tous ses yeux dans le même panier, Ce week-end, je pars en week-end, On se voit maintenant ou tout de suite, c’est comme tu veux, etc.
- La collection des livres érotiques que j’ai éditée en 1987 aux Editions Rombaldi dont j’étais le directeur Général, comportait 15 volumes. Au lancement, il fallait trouver un système pour que les lecteurs achètent chaque livre au moment de sa parution. Finalement, j’ai découvert un petit carnet de dessins et je tombe sur un trésor que j’avais imaginé en 1987 : j’avais demandé au célèbre Milo Manara de dessiner une femme sur la couverture de chaque volume. Non seulement les dessins étaient un peu tire-l’œil mais au fur et à mesure cette femme se déshabillait. À la fin de la collection, c’est-à-dire au 15ième volume, la femme était prête pour …un strip-tease. Par hasard, je tombai sur un petit carnet avec chaque femme qui portait le numéro du volume qui avait été édité. Et j’ai compris pourquoi a posteriori les lecteurs de cette collection avaient acheté toute la série, pour aller jusqu’au bout !…
- Les expositions de l’été 2020 : étant le président du Cercle des Artistes de la Vallée des Baux il fallait avancer pour réceptionner les œuvres (peintures, sculptures, land art, art plastique, etc. Etant moi-même « artiste » et exposant, il fallait que je bouge mon crayon. Après avoir exposé des affiches déchirées sur le thème : je regarde le regard qui me regarde, des cubes en illusion d’optique, la recherche des choses cachées dans des paréidolies, je voulais travailler avec un ami de longue date sur le thème des illusions d’optique. Une trentaine de tableaux fut expérimentée. Puis, le confinement nous donna la solution, l’expo s’appellera provisoirement : « Mobiles immobiles ». Les tableaux ne seraient pas accrochés au mur de manière classique mais seraient accrochés …au plafond sur des plaques de plexiglass visible côté recto et côté verso.
- Ces journées de confinement me laissèrent promener parmi les centaines de livres qui dormaient dans ma bibliothèque. Parmi ces livres il y avait les livres des Ed. Kawa, dont les miens. J’en profitais par exemple pour leur donner une nouvelle vie, comme Croquis sans crayon, Science et communication font-elles bon ménage, le Marketing de l’Ego, le Marketing du One to One… Etc.
- En conclusion, un confinement ressemble à une prison dont laquelle on peut sortir pas plus loin d’un kilomètre, dont on choisit ce qu’on veut manger, on peut discuter avec sa famille, on peut ouvrir la fenêtre ad libitum. J’espère que la fin du cheminement sera positive pour la France entière
Henri Kaufman, Avril 2020
* ce n'est pas moi qui le dit mais l'auteur coordinateur du livre. C'est pas vrai!!!!!!!
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