Voilà un livre Kawa qui va plaire aux étudiants, et à leurs professeurs. Réussir son Erasmus, voyage en Europe et dans le monde est le témoignage de Camille Elaraki qui revient d'un séjour de 6 mois en Espagne. Elle nous fait partager son séjour sous toutes les coutures, avec plein de témoignages de ses amis internationaux. Un livre qui donne envie d'être étudiant ! !
Voilà le mot du Directeur éditorial que j'ai écrit à cette occasion :
Quel est l’étudiant qui n’a pas un jour imaginé quitter son École, sa Fac, son Université, son Institut pour une année d’études et de dépaysement à l’étranger ? Quitter son environnement, sa famille, ses amis, ses partenaires, ses habitudes, pour se plonger dans l’inconnu tentateur d’un autre pays, en un mot couper tous le ou les cordons adolescents et découvrir une autre vie de liberté, des études différentes, des paysages de cartes postales, des rencontres inattendues ?
La solution, c’est Erasmus. Erasmus qui dépayse, qui révèle vos qualités cachées, qui montre d’autres styles de vie tout aussi intéressants – voire plus – que ceux auxquels vous êtiez habitués, qui vous permet de faire la fête plusieurs fois par semaine, bref qui vous « autorise » de vivre en quelques mois une vie nouvelle, pleine d’indépendance et de découvertes. Une vie qui vous montre qu’il y a au monde des gens aussi intelligents et séduisants que vous, voire plus J.
Un jour, j’ai reçu ce mail de Camille Elaraki, « Je suis étudiante à Sciences Po Rennes, en master de journalisme. L'année dernière, pour ma troisième année, j'ai dû partir, comme tous les autres, à l'étranger pour un an. Que ce soit en stage ou en études, en Erasmus ou sur un autre continent, les étudiants sont de plus en plus nombreux à se lancer dans cette aventure, de gré ou poussés par leur établissement. Je reviens d'Espagne, après 9 mois extraordinaires. Pourtant, les appréhensions m'auraient retenue en France, si l'Erasmus n'avait pas été une obligation dans le cadre de ma formation… ».
Je n’ai pas hésité longtemps pour lui répondre que ce sujet trouverait sa place aux Ed. Kawa et qu’il venait à point nommé pour expliquer à la fois tous les bénéfices d’un séjour Erasmus à l’étranger (ou de tout voyage étudiant hors de l’Hexagone) avec son mode d’emploi complet, son mode de « survie » en Erasmus comme le dit Camille.
Camille qui est en master de journalisme …a transformé en trois mois ce petit manuel d’une trentaine de pages en un vrai livre de 120 pages.
Partir en Erasmus, c’est partir en terra incognita, c’est plonger dans l’inconnu, c’est surmonter des appréhensions multiples avant de monter dans l’avion qui vous emmènera vers votre nouvelle vie d’étudiant. Et pour plonger dans cet inconnu, il est utile et même indispensable d’avoir une espèce de guide du routard : c’est précisément la proposition de ce livre. Forte de son expérience « à chaud », Camille aborde tous les thèmes pratico-pratiques du genre :
surmonter les freins et les peurs qui risquent de vous retenir au bercail, comprendre le mode d’emploi pour digérer le choc de cultures différentes des vôtres, comment surmonter allègrement l’obstacle de la langue, comment laisser au pays son partenaire amoureux et son éventuelle vie de couple (ça passe ou ça casse !) et comment trouver (éventuellement) un nouvel amour ( !), la méthode pour synchroniser la vie estudiantine et la vie festive débridée, comment vivre à l’étranger avec peu de moyens financiers, comment gérer le choc du retour @ home après avoir digéré le choc de la séparation à l’aller, sans oublier la description du parcours administratif qu’il faut engager un an avant le départ, etc.
De nombreux témoignages d’autres étudiants Érasmus apportent aussi un éclairage différent et complémentaire de celui de Camille.
C’est clair, Erasmus change radicalement la vie des étudiants qui en bénéficient. Leur vie personnelle va se transformer par le choc de la confrontation avec d’autres étudiants qui vous ressemblent en apparence mais qui ont une autre culture que la vôtre, une vie qui va apprécier le goût et le piment de l’ouverture, le changement d’air… Et aussi, ce voyage Erasmus va bouleverser leur future vie professionnelle en garnissant leur carnet d’adresses avec des contacts d’amis répartis dans le monde entier, des amis qui ont vécu avec eux aussi le même genre d’aventure au même endroit.
Quand j’étais étudiant, j’avais postulé pour décrocher une bourse d’étude d’ingénieur-chercheur pour un MBA, à l’université de Stanford en Californie. Je n’ai pas obtenu cette bourse et c’est ainsi que m’a vie s’en est trouvée complètement changée. Si j’avais passé ce MBA à Stanford, il est probable que je serais resté aux US et que …je n’aurais pas eu le plaisir d’écrire ce mot du Directeur !
Si vous êtes étudiant, je n’aurais qu’un conseil à vous prodiguer : Osez Erasmus, osez sortir de votre zone de confort !
Bon voyage. N’oubliez pas de glisser ce livre dans votre valise.
POINT DE VUE ÉCLECTIQUE SUR LE MARKETING, LES MARQUES …
J'ai retrouvé par hasard cet interview Publié le 19 août 2008 par Christelle ALEXANDRE, et qui est - à mon point de vue - encore valable. Qu'en pensez-vous ?
Henri Kaufman se définit lui-même comme un scientifique qui a mal tourné : il est en effet devenu publicitaire en fondant en 1987 l’agence de marketing relationnel Communider ! Son parcours est atypique, ou plutôt éclectique comme vous pourrez en juger en suivant ce lien.
Il est aujourd’hui un blogueur incontournable dans la blogosphère et nous avons décidé de l’interviewer afin qu’il nous livre son point de vue sur le marketing et les marques …
Quelles sont les nouvelles règles du jeu en marketing ? Tout porte à croire que la bible des marketeurs – le Kotler est obsolète et par ailleurs les réseaux sociaux ne semblent pas sans impact sur l’organisation des départements marketing des marques …
Le marketing ‘traditionnel’ préconise une approche très cartésienne du consommateur – reposant sur le concept de ‘Instant Customer Value’ et de Life Time Value (LTV) qui consiste à analyser le consommateur par rapport à son « espérance de vie » avec la marque, son panier moyen et sa fréquence d’achat pour ensuite optimiser son potentiel et sa rentabilité. Segmenter – Cibler une catégorie de consommateur – Identifier des niches ou sous niches sont les bases généralement enseignées en marketing mais elles ne sont plus aussi pertinentes aujourd’hui.
En effet, les marketeurs sont de plus en plus amenés à être des psychologues de l’acte d’achat et, en même temps, les réseaux sociaux deviennent un nouveau territoire d’exploration et de prescription.
Le véritable enjeu est donc d’estimer le pouvoir de prescription des clients, ce qui signifie évaluer un client par rapport à la pertinence et au potentiel de son réseau social : il s’agit du Social Score qui permet d’avoir une meilleure perception des mécanismes de prescription et de ne plus aborder la cible potentielle selon son potentiel d’achat.
Il ne s’agit pas là d’un effet de mode mais bien d’une véritable tendance de fond.
Pour ce qui est du Kotler, il est bel et bien dépassé, c’est incontestable : pour l’anecdote, j’en ai même trouvé un exemplaire dans une poubelle près de mon agence de marketing relationnel, l’occasion pour moi de le lire pour la première fois et de pouvoir établir ce constat !
Vous êtes co-auteur du livre ‘Le marketing de l’ego’ élu ‘Meilleur livre 2006’ par les Directeurs Commerciaux de France. Est-il toujours d’actualité à l’heure du collaboratif et de la consommation-citoyenne ?
Ce livre aurait besoin d’une remise à jour mais pas d’une modification dans le fond. L’égo est un moteur qui fonctionne encore et irrigue aujourd’hui les réseaux sociaux et les blogueurs qui souhaitent accroître leur pouvoir d’influence. Internet augmente les possibilités de manifester son ego !
Les marques, les enseignes ou corps de métier en contact avec les clients ont beaucoup de difficultés à adopter une stratégie ‘orientée vers le consommateur et ses centres d’intérêt’, c’est à dire tout simplement à se mettre à la place de leurs clients … Ils sont très loin du marketing de l’ego
Par exemple, j’ai acheté un caméscope sensé être le meilleur dans une chaîne de magasin et il est tombé en panne 2 mois après. Je l’ai amené pour réparation et 3 mois après il est toujours en réparation. Or, pour moi, c’est un véritable outil de travail ; son absence me gêne terriblement, mais le distributeur ne semble pas avoir conscience de ce que cela représente pour moi malgré mes multiples réclamations… J’ai payé un produit dont l’usage n’est plus disponible. C’est inadmissible.
Le corporate blogging, vous y croyez ?
Un blog est un outil fabuleux en cas de communication de crise car il permet à une marque de restaurer le dialogue avec le consommateur, de désamorcer les réactions négatives, d’être réactif.
Plus généralement, pour une entreprise ou une marque un blog est une bonne démarche qui fonctionne uniquement s’il y a une authenticité. Le PDG doit s’impliquer et non pas déléguer sans quoi son discours –immédiatement- perdra en crédibilité.
Le buzz … Quelle définition pouvez vous en donner ?
Le Buzz, c’est un peu comme faire du feu dans la cheminée : on débute par du papier journal, du petit bois, des buches moyennes puis plus grosses. Il s’agit d’une réaction en chaîne qui ne prend que si l’on a choisi les bons ingrédients et si on les a allumé dans le bon ordre… Le buzz peut être planifié, orchestré à 2 conditions :
– disposer d’un réseau de blogueurs influents et mobilisables et seulement ???
– établir un dialogue sincère avec les blogueurs en charge de relayer votre message
En effet, lorsque les marques sollicitent les blogueurs, ces derniers n’adhèreront que s’ils estiment que cela en vaut la peine parce qu’ils engagent leur responsabilité.
Danone s’apprête à sortir dès la rentrée un pack de 6 yaourts aromatisés à 0.99 € , qu’en pensez-vous ?
Avec les euros, on constate qu’il y a beaucoup moins de prix de ce type dits ‘prix cassés
Une étude récente réalisée aux Etats-Unis a démontré que les prix avec des centimes étaient plus crédibles car jugés plus précis par rapport à des prix ronds.
Ma recommandation pour Danone aurait été de fixer le prix de ce pack à 1.20 € et d’accorder 20 centimes de remise en caisse.
Egalement, pour réellement convaincre le consommateur sur son engagement pour le pouvoir d’achat, Danone devrait décliner ce concept à l’ensemble de ces gammes, autrement le consommateur assimilera cette démarche à un coup publicitaire pour surfer sur la vague du pouvoir d’achat …
Côté enseignes, que pensez-vous de Leclerc et de son combat contre les pharmaciens ?
Dans les supermarchés aux USA le rayon pharmacie est très développé – seuls les médicaments délivrés sous ordonnance médicale sont délivrés par le pharmacien. Leclerc a raison de livrer ce combat mais son côté ‘défenseur – chevalier blanc’ des grandes causes me dérange car sa démarche n’est pas désintéressée. La médiatisation autour de ses combats ne trompe personne …
La confiance marques-consommateurs a été chahutée par la médiatisation autour de la hausse des prix … Comment la rétablir ?
Avant de la rétablir, il faudrait tout d’abord l’établir par l’authenticité, l’écoute, l’honnêteté et surtout moins de paillette dans les discours publicitaires.
Les marques doivent à mon sens être plus proche de la réalité, tout simplement… la ‘fidélisation à papa’ est dépassée …
12/12/2017 dans Commentaires, Coupure de Presse, Ils ont pensé le Futur, La Boîte à Outils, Le sens du Marketing, Les Basiques du Marketing, Les interviews du Marketing, Réflexion Marketing | Lien permanent | Commentaires (0)
Balises: eclectique, interview, marketing ego, marketing et marques
Envoyer sur Digg