... les postiers !
C'est Marie Gasc qui, dans le journal Sud Ouest, nous fait un article sur ce sujet. Bah, il vaut mieux parler de ça que de la Libye ou des cantonales, non ? En tout cas, nous (les "missticiens" du FanClub), on aime ! Voilà l'article :
«Il fait un temps de chienne », « Femme de l'être » ou encore « L'homme est le passé de la femme » : voilà quelques phrases « choc » qui alimentent les conversations en ce moment dans les bureaux de Poste de Périgueux.
Ces mots-là, on peut les lire sur la série de timbres illustrés par l'artiste Miss. Tic et édités par La Poste, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Depuis cette date, certains guichetiers et postiers de Périgueux ont donc découvert - avec effarement pour quelques-uns d'entre eux - le carnet de timbres réalisé par l'artiste-graffeuse parisienne. Certains guichetiers ont ainsi décidé de ne pas présenter spontanément ce timbre, à moins que les clients ne le demandent.
« Attention, sexiste »Un salarié serait même allé jusqu'à marquer un des coffres où sont stockés ces carnets d'un post-it « Attention, sexiste et vulgaire » ! À la CGT, les représentants syndicaux reconnaissent que le débat a été lancé en interne. Ils n'excluent pas une intervention officielle dans les semaines à venir pour faire savoir à la direction ce qu'ils en pensent. « Ce type de slogan sur un timbre, c'est de mauvais goût », estiment Gisèle Bourcier et Frédéric Dousseau, délégués départementaux de la CGT en Dordogne.
« Pour cette journée du 8 mars, on aurait pu trouver mieux pour améliorer la condition de la femme », commente Gisèle Bourcier, qui évoque les négociations en cours à La Poste sur l'égalité homme-femme. « Ce n'est pas Miss.Tic que l'on remet en cause », souligne Frédéric Dousseau qui dit apprécier cette artiste-graffeuse parisienne qui manie la provocation. « Mais le timbre n'est pas un support approprié ! »
Contactée, la direction régionale de La Poste précise qu'« il s'agit d'une œuvre d'art » et qu'à ce titre elle n'a pas de commentaire à faire. « Chacun peut l'interpréter comme il veut. »
Qu'en pensent à Périgueux les défenseurs des droits des femmes ? Mireille Volpato, présidente de l'association En tant que telles, réagit aux dessins. À côté de chaque slogan, une jeune femme est dessinée en noir et blanc. « Une femme jeune, mince, très glamour, c'est très stéréotypé. En couleur, on aurait eu droit à une blonde, mannequin ! »
« Bof », « c'est cliché », « le côté provoc m'amuse… » : dans Périgueux, les usagers de La Poste ont des avis partagés. Toujours est-il que ce carnet de timbres est à manier avec précaution. « Imagines que tu colles le timbre "un temps de chienne" sur une lettre pour ta grand-mère, c'est moyen ! », s'amuse une Périgourdine.
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